Définition
Ce n'est qu'en 1992 que l'Organisation Mondiale de la Santé a reconnu cette maladie comme rhumatismale, alors qu'elle était auparavant considérée comme une maladie psychiatrique par les médecins.
Le mot fibromyalgie vient du latin fibro (fibre) et myo (muscle), et du grec algie (douleur). Il s'agit donc de douleurs chroniques des muscles du squelette qui touchent le corps tout entier, augmentent tout au long de la journée pour atteindre leur maxima durant la nuit. C'est pourquoi elles entravent profondément la vie quotidienne.
Ces douleurs s'accompagnent de bien d'autres troubles, parmi lesquels on peut citer la fatigue chronique, les troubles du sommeil, les maux de tête, les troubles digestifs, les reflux gastroœsophagiens, la cystite, la maladie de Raynaud, les troubles de la mémoire ou encore une atteinte de la thyroïde. Cette maladie toucherait 2 à 6 % de la population, souvent des femmes entre 40 et 60 ans.
Le mot fibromyalgie vient du latin fibro qui désigne les tendons, myo les muscles et algie, la douleur. Les douleurs apparaissent donc au niveau des tendons, mais aussi des ligaments et des muscles (les ligaments et les tendons rattachent les muscles aux os). Ce sont des douleurs diffuses et chroniques, qui durent depuis au moins six mois, et se situent aussi bien du côté droit que du côté gauche du corps.
Points sensibles.
On a longtemps le diagnostic de fibromyalgie grâce aux points de pression. On estimait qu'il y en avait 18 chez un malade atteint de fibromyalgue. Très sensibles au toucher, notamment au niveau du cou, les épaules, la partie supérieure des fesses, l’articulation de la hanche, le genou... si 11 des 18 points étaient sensibles, le diagnostic de la fibromyalgie était posé. Le circuit qui transmet cette sensation est beaucoup trop actif, les zones cérébrales de la douleur reçoivent sans arrêt des messages, même lors de pressions faibles, le cerveau n’arrive plus à les modérer. Résultat, le patient a mal en permanence.
Aujourd'hui, on prend en compte d'autres troubles tels que les troubles du sommeil, les colopathies fonctionnelles, les maux de tête,... Puisque ces douleurs ne sont pas spécifiques à la fibromyalgie, tout comme les autres symptômes, la fatigue chronique,la perte de mémoire, l'intestin irritable et les céphalées de tension, et que les analyses sanguines ne donnent rien, le diagnostic est difficile à poser.
Comment la soigner ?
Il n'existe pas de traitement curatif, car on comprend mal l'origine de cette maladie. Certains parlent d'une origine virale (l'herpès, la mononucléose ou encore le zona pourraient être des facteurs déclencheurs) et d'autres, de désordres biochimiques et physiologiques.
Depuis 2004, les spécialistes penchent de plus en plus vers des désordres de natures immunochimique et environnementale. La piste neurologique est également avancée.
Ce qui est sûr, c'est que les personnes atteintes de fibromyalgie présentent une hypersensibilité à la douleur.
Généralement, pour percevoir une douleur, il faut un récepteur qui capte cette sensation, un nerf qui la transmet sous forme de message électrique et un décodeur au niveau du cerveau qui va analyser l'information et la moduler, et ce n'est qu'à ce moment que l'on perçoit réellement la sensation douloureuse. Dans la fibromyalgie, ce circuit est très actif, le cerveau n'arrive plus à analyser correctement les messages de douleur, il est déréglé. Résultat, le patient a mal en permanence.
A l'heure actuelle, il n'existe aucun moyen de guérir la fibromyalgie. Le traitement vise uniquement à soulager la douleur et les autres symptômes, comme les troubles du sommeil. Et même si la cause psychologique n'est pas systématiquement à l'origine de la fibromyalgie, une psychothérapie est souvent associée aux traitements.